Hell's Vengeance
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La croisade de la Glorieuse Restauration souhaite reprendre le trône du Cheliax des mains de la Maison Thrune. Mais la Reine n'a pas dit son dernier mot...
 
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 Prosper le rat

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Prosper le rat




Messages : 2
Date d'inscription : 23/09/2019

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MessageSujet: Prosper le rat   Prosper le rat EmptyLun 23 Sep - 16:28

Prosper le rat

Prosper le rat Prospe10
Prosper aime rapetisser les livres pour les lire plus facilement.
C'est le premier sort qu'il ait eu envie d'apprendre.




Je ne suis pas un rat.
Je ne suis pas un raté.
Je suis un dératé.
Prosper le dératé.
Je n’ai pas le temps d’expliquer.



Jour 1 :
Faim, faim, hmmmm… manger. Non, non, encore, faim, faim, sommeil…

Jour 5 :
Faim, faim. *Un grand bruit retenti* PEUR ! PEUR ! Mère est là. Tout va bien. Faim, faim, hmmmm… manger.

Jour 14 :
Aaaargh ! Mes yeux ! Cette lumière est insoutenable ! Oooh les belles couleurs, le beau bleu, oh Maman. Elle est belle. *Une fois encore, un grand bruit retenti* PEUR ! PEUR ! Maman s’en va. Suivre Maman. Fatigue. Faim. Manger…hmmmm… Dormir.

Jour 17 :
NOOOOOON ! PEUR ! PEUR ! Le monstre géant m’a attrapé ! MAMAAAAAAN ! FRÈRES ! SŒURS ! NOOOON ! Oh un nouvel endroit ! Regarder, apprendre, où est maman ? Oh ! À manger, hmmmm… Dormir.

Jour 18, journée :
NON ! Un autre monstre géant m’emporte. Il sent bon. Il me donne à manger, hmmmm… Je l’aime bien. Il fait des symboles sur le sol. Je regarde, j’apprends, je me souviens. Oh non ! Il vient vers moi. Fuir. Zut, la cage ! NON ! Il m’a attrapé. PEUR ! PEUR ! PEUR…

Jour 18, soirée :
Il s’appelle Sycore de Mède et il est magicien. Il m’explique que je suis son familier et que je vais l’aider dans sa quête de savoir. J’aime ça. J’aime apprendre. Il m’a déjà tant appris. Avec un rituel. Je ne comprends pas tout. Juste assez pour en vouloir plus. Il me demande de l’aider à ordonner une large quantité de livre qu’il a obtenu récemment. Je le fais, toute la soirée. Quand j’ai bien travaillé, il me donne du fromage. J’aime ça. Il m’apprend tous les noms des fromages. Mon préféré est le roquefort. Il m’apprend les émotions et les sensations, toutes celles autres que la faim, le froid, et la peur. Il m’apprend l’admiration, l’amour, la haine, le désir, la joie et la tristesse. Ma préférée est le désir, et plus encore, la curiosité. Sycore aime ça. J’aime ça. Nous sommes heureux.

Jour 19 :
Sycore a beaucoup de travail. Il me demande de l’accompagner. Je lui pose des questions. Beaucoup. Il n’aime pas toujours ça. Au bout de la soixante-deuxième question, il s’énerve. J’ai peur puis je suis triste. Nous arrêtons de parler. Je suis toujours triste. Puis je sens l’odeur du fromage, mais je suis quand même misérable. Il m’appelle et déjà je me sens mieux. Il m’explique ce qu’il s’est passé. Il me dit que la situation était délicate et que ça fait longtemps qu’il est seul. Je comprends, moi aussi j’ai été seul pendant longtemps après avoir perdu Maman. Je lui dis que ce n’est pas grave. Il m’explique comment je peux savoir si c’est le bon moment de parler ou pas. Je comprends. Je suis content. On mange du fromage. L’après-midi je range les livres avec lui. Il les soulève car il est très fort. Moi je marque le titre sur une fiche. Ensuite j’inscris l’auteur, le thème, je dessine des étoiles. Des fois une, des fois deux, des fois trois, des fois quatre et des fois cinq. Surtout pas plus de cinq. Je pose beaucoup de questions, mais maintenant, je sais quand m’arrêter. Ensuite il me dit qu’il a rendez-vous. Il se prépare. Je le regarde. Il met un bel objet qui brille autour de son cou. Je le trouve très beau. Je le regarde. Je pense pouvoir poser une question.

« Quel est ce magnifique objet ? demandé-je

- C’est un collier, répond-il en souriant

- À quoi cela sert-il ?

- À rien, rétorque-t-il en riant, celui-ci en tout cas, je le porte car il est beau.

- Oh oui, il est beau !

- Tu en voudrais un ? »

Je reste sans voix. Il a dû lire sur mon visage l’expression d’une envie ardente, mais sur l’instant, je ne peux concevoir autre chose que sa puissante magie pour justifier son action. Il saisit un autre collier, dessine une rune de transmutation, commence l’incantation, achève son sort et l’objet qu’il tient dans ses mains rétrécit jusqu’à convenir à ma modeste carrure. Il le passe autour de mon cou.

« Et voilà, comme deux jeunes premiers. »

Je suis aux anges. Je le sais, j’ai lu un texte sur eux tout à l’heure. Les anges ne sont pas forcément heureux, mais c’est une expression idiomatique. Et tant mieux car c’est illégal d’être aux anges ici. Nous allons à une soirée. Sycore pratique sa magie, et je regarde. J’apprends. Je suis content.

Jour 27 :
Nous terminons le catalogage des tomes et parchemins. C’était une tâche fastidieuse. J’aime beaucoup Sycore. Je pense qu’il m’aime aussi beaucoup. Il m’a laissé faire de la magie. Quand il est triste, je suis triste, et quand il va bien, je vais bien. Il appelle ça le lien empathique. Moi j’ai lu que ça fait de nous des âmes sœurs, même si on est des garçons. On vit ensemble, on dort ensemble, on se lave ensemble et surtout, on mange ensemble. J’aime ça.

Jour 28 :
Drame. Dans la nuit, mon collier a repris sa taille originale. Je suis triste. Sycore sent ma tristesse. Il vient et voit le collier. Demain, il le remettra à ma taille. Je suis moins triste. Vivement demain.

Jour 40 :
Sycore est préoccupé. Il y a une révolte dans le pays et Sycore s’en inquiète. Il dit qu’il ne craint pas la révolte mais ses révolutionnaires. Il redoute les foules en colère. Je lui dis que ce n’est pas grave. Il me caresse la tête. J’aime ça, mais il est toujours angoissé. Le soir venu, il me donne du fromage. Je mange seul. J’aime ça, mais je préfère manger avec lui.

Jour 44 :
Sycore a peur. Moi aussi. Je ressens cette terreur parce que Sycore est épouvanté. Mais lui craint autre chose. Il se prépare toute la journée. Il crie un peu. Mais je sais qu’il ne pense pas à mal. Je m’applique d'avantage. Il faut qu’il soit prêt, que tout soit prêt. La nuit tombée, son état empire. La frayeur se fait palpable. Quelqu’un frappe à la porte. Sycore sursaute. Des hommes entrent, donnent des ordres, posent des questions. D’autres fouillent et renversent des meubles. Sycore s’explique, il répond à leurs questions. L’appréhension cède place à l’horreur, puis à la résignation. Sycore comprend que ces hommes n’ont pas l’intention de changer d’avis. Il met sa main sur sa baguette mais le soldat est plus rapide. Il plonge sa lame dans le cœur de mon maître, de mon ami, de mon âme sœur. Il plonge sa lame dans mon cœur.

COLÈRE.

ATTAQUE.

COUP DE PIED.

IMMENSE DOULEUR.

Plus bouger. Fermer les yeux. Dormir un peu…

Jour 46, journée :
Douleur, peur, faim. FAIM. Chercher à manger. Sentir. Odeur de mort. Pas bon. Odeur meilleure. Manger, hmmmm… Toujours douleur. Dormir.

Jour 46, soirée :
*BRUIT* Peur. Fuir. Se cacher. Regarder. Sentir. Un homme sent bon. Souvenir. Aller voir.

Tout me revient. Plus encore. Sycore…

Lui n’est pas Sycore, car… Sycore est mort.

Je n’ai jamais été aussi triste. Je hurle. L’homme comprend, attend, silencieux. Je n’ai pas de lien avec lui. Je me souviens avoir lu qu’on a qu’une seule âme sœur, j’ai perdu la mienne. Il me donne à manger. Je n’ai pas faim. Je pose des questions. Je n’attends pas de réponse. Je tempête. Prosper tempête. Je passe. La tempête passe. L’homme me sourit. Je lui déclare que je ne serais pas son familier. Il rit. Je suis vexé. Il me dit qu’il me laissera faire ce que je veux, il veut juste que je lui raconte ce qu’il s’est passé. Je lui demande s’il va me venger. S’il va venger Sycore. Il me dit que non. Je l’insulte. Il attend. Je me calme. Il veut savoir qui est venu ici. Je demande ce que ça peut bien lui faire. Il me dit que cela a son importance dans le grand équilibre des choses. Je lui dis que c’est de la tautologie. Je suis surpris de me souvenir de ce mot, je ne l’ai lu qu’une seule fois. Il sourit. Il me fait comprendre que je suis en colère mais que je ne suis pas énervé contre lui. Je lui dis ce qu’il veut savoir. Les hommes qui sont venus, Sycore, ses derniers jours, s’il a reçu un paquet. Il avait reçu un paquet. Nous cherchons le paquet. Il n’est plus là. Il me dit qu’il doit s’en aller, trouver le paquet. Je lui dis que je dois trouver les hommes. Il s’arrête. Il me dit qu’il me le déconseille. Je lui dis d’aller ronger ses conseils. Il me dit que si ces hommes ont tué Sycore, ils ne feront qu’une bouchée de moi. Il n’a pas tort. Il me dit quelque chose, mais je n’écoute pas. J’opine du chef, je dis au revoir.

Je pleure.

Jour 53 :
Je lis. J’ai presque tout lu. Je dois savoir. Je dois comprendre pour venger Sycore. Plus je lis et plus je dois lire. Je ne supporte plus d’apprendre qu’il me reste tant de choses à apprendre. Mais je n’ai pas le choix.

Les chroniques des éclaireurs, lues.

L’almanach de la mer intérieure, synthétisé.

Les principes magiques appliqués en trois volumes Sterminel Sombracier, étudiés et appliqués.

Les mémoires de Kirielle de Blancœur, mémorisées.

Les traités d’abjuration de Rudebert d’Athelorme, ratifiés ahah !

L’héraldique des grandes maisons du Chéliax, récitables par cœur.

De contractum infernalis, certainement pas signé, si vous voyez ce que je veux dire.

Le Roi des vers, biographie inspirante d’un puissant nécromant anonyme, inspiré et expiré !

Hier est bien plus mystérieux que demain. Biographie complète d’un jeune devin nommé Thelyss, magnifique essai et tour de force stylistique et magique. Mon livre préféré !

Le règne animal de Golarion, Bla bla bla, Les hyènes mangent les os et leurs excréments en sont blanchis, bla bla bla, les colombes s’accouplent pour la vie, bla bla bla, les yeux des crevettes-mantes disposent de douze photopigments contre trois pour l’homme et deux pour le rat. Les incisives du rat poussent continuellement au cours de sa vie. Le rat vit deux à trois ans.

Le rat vit deux à trois ans.

Deux à trois ans.

PEUR. PEUR. TERREUR.

Jour 54 :

Il faut que je trouve une solution. J’ai trop à accomplir.

There’s a million things I haven’t done.

But just you wait.



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